Les artistes en résidences

DISTRIBUTION

Conception et chorégraphie Camille Mutel

Danse Kerem Gelebek, Philippe Chosson

Dramaturgie Thomas Schaupp

Lumières Philippe Gladieux

Costumes KASPERSOPHIE

Scénographie Kasper Hansen

Travail sonore Jean-Philippe Gross

Régie générale Gildas Goujet

Assistante à la chorégraphie Caroline Simonin

Directrice de production Aurélie Martin

Administratrice Estelle Saintagne

Co-productions
CCAM — SN de Vandoeuvre-lès-Nancy
Le Carreau — Scène nationale de Forbach et de l’Est mosellan
3 bis f., Centre d’arts contemporains d’intérêt national à Aix-en-Provence
Klap maison pour la danse, Marseille
Pôle Spectacle Vivant/CA Saint-Dié-des-Vosges

Avec le soutien à la résidence des Ateliers du Milieu Atelier de fabrique artistique

Avec l’aide à la recherche en arts du geste de la DGCA

Autres soutiens (en cours)
Dans le cadre du dispositif accueil studio
CCN de Mulhouse — Ballet de l’Opéra national du Rhin délocalisé au Théâtre du marché aux grains, Bouxwiller
VIADANSE, Direction Fattoumi-Lamoureux, CCN de Bourgogne Franche-Comté à Belfort
CCN — Ballet de Lorraine, Nancy

Avec le soutien
Scènes Vosges, Épinal
Le Conseil départemental des Vosges

La compagnie bénéficie de l’aide au conventionnement 2021/2023 de la région Grand Est et 2022/2024 de la DRAC Grand Est.

Spectacle ayant bénéficié de l’aide de l’Agence culturelle Grand Est au titre du dispositif « Résidence de coopération ».

 

Tajan©Studio SEBERT

Camille Mutel,
Cie Li(luo)
Pourtant chacun tue ce qu’il aime

En accueil studio du 20 au 31 mars 2023

OPENVIA Jeudi 30 mars à 19h30 en avant-première

Pourtant chacun tue ce qu’il aime, la prochaine création de Camille Mutel, s’inscrit dans le cycle intitulé « La Place de l’autre ». Commencée avec Not I, solo intime et minimaliste qui prend peu à peu la forme d’une composition plastique, cette quadrilogie interroge le geste comme ce qui relie à l’autre. Camille Mutel fait de ce nouveau duo une pièce d’automne, saison transitoire qui voit mourir pour mieux renaître. Elle s’inspire de ses couleurs chaudes, de ce que la perte porte de beau et de possibilité d’allégement. Elle axe sa recherche sur la manière dont presque inéluctablement se maintenir en vie implique la mort d’autres espèces, et s’intéresse particulièrement au geste de tuer pour se nourrir. Elle mène une enquête dans les villages, rencontre les habitants et découvre les rituels qui souvent appartiennent au patrimoine rural : la mise à mort de l’agneau ou du lapin, la pêche à la mouche, mais aussi la cueillette ou le temps de la semence. En mettant à distance et en transmuant ces gestuelles, elle en fait un acte chorégraphique qui rend compte de l’interdépendance entre les systèmes du vivant.

Après avoir suivi un apprentissage approfondi de la cérémonie de thé au Japon, Camille Mutel déplace son geste d’artiste chorégraphe vers celui d’une artiste du geste. Aujourd’hui son travail questionne le processus d’écriture d’un rite laïque. À savoir comment transformer un acte du quotidien en un geste artistique. Elle prend comme point d’ancrage le territoire des Vosges, dont elle est originaire. Le projet consiste à interroger, à travers la gestuelle spécifique du patrimoine rural, le lien qui unit l’homme, l’animal et la nourriture. La chasse, la pêche, l’élevage posent des questions éthiques à notre société contemporaine. Depuis plusieurs années il est interdit de tuer le cochon autrement qu’à l’abattoir. Les pratiques « chez l’habitant » dérangent.

C’est un patrimoine millénaire qui semble condamné à disparaître peu à peu. Camille Mutel va partir à la rencontre d’habitant.e.s pratiquant encore ces gestes du patrimoine rural. Chasseur. se.s, agriculteur.trice.s, pêcheur.se.s amateur.e.s ou professionnel.le.s,. La chorégraphe va provoquer l’échange en se rendant à des manifestations, des marchés de producteurs, des fêtes de villages. Les premiers entretiens auront pour objet de cerner les enjeux actuels de la relation à l’animal, au geste et à la nourriture. Dans un deuxième temps, Camille Mutel sollicitera quelques-un.e.s d’entre eux. elles sur l’enseignement d’une de ces pratiques.