Zoë Dinampitia – « Sambofotsy »
« Sambofotsy »
Résidence du 12 au 18 mai
Ma création s’inspire de la réalité, de ma vie et de mon environnement. C’est une danse contemporaine qui intègre la culture malgache. Le point de départ est un tableau que j’ai eu l’occasion de découvrir lors d’un atelier de rencontre artistique mêlant la musique, la danse et les arts plastiques, à Antananarivo ( Ankisôma 2003). J’ai été interpellée par une image d’un “bateau blanc” (“Sambo Fotsy” en langue malgache) qui a donné le titre de la création chorégraphique.
Un bateau banc balancé par les flots, seul au milieu de l’océan, symbolique de « l’être seul au monde, sur cette immense surface mouvante, où tout est mélangé, vivant et profond ». Les vers écrits à vingt-cinq ans par le poète William Henley m’ont offert un lien de réflexion sur cette image pour raconter par la danse et le geste comment l’être humain peut aller vers lui-même et son destin.
Zoë DINAMPITIA va comprendre que pour atteindre l’émancipation et le bonheur elle doit passer par un chemin de souffrance, d’endurance et d’acharnement. Il faut se surpasser sans perdre espoir. Elle se permet de rêver continuellement, car une vie épanouie existe, il suffit de la construire.
“Le voyage d’une vie est ce qu’on porte en soi, et je pense que, c’est l’Homme qui porte le monde et non l’inverse”
La danse est communion, communication et engagement. Je danse ma vie et affronte l’espoir pour demain. L’espoir, c’est avoir le courage de regarder la réalité en face.
À propos de « Sambofotsy »
Une confrontation entre compréhension, oppression et résistance.
Un mouvement répétitif suivi d’un tour et des chutes. Tomber puis se relever, circuler à travers la scène, se vautrer par terre avec ou sans ses accessoires. Tantôt elle soupire, tantôt elle ricane. C’est une forme de lutte vers l’extérieur mais aussi vers l’intérieur. Dans la majeure partie de sa prestation, elle danse avec des bruitages et de la musique Malagasy. Son costume part petit à petit en lambeaux à mesure que le scénario avance, et à la fin, elle est presque nue.
Son rêve l’a mis dans un état d’euphorie. Ce n’est que dans un état de parfaite pureté que l’euphorie du voyage peut détruire le masque et permettre la magie.