Chantal Loïal – Cie Difé Kako « BAKANNAL BALLET »

[minti_image img= »7481″]
Distribution
Chorégraphe Chantal Loïal
Assistante à la chorégraphie Delphine Bachacou
Co-chorégraphe du défilé de rue Sandra Sainte Rose
Artiste lyrique associé au projet et interprète Marie-Claude Bottius
Compositeur et interprète Gabriel Majou
Vidéastes Yutaka Takei, Christian Foret

Coproductions  Ballet du Nord, CCN de Roubaix, Viadanse CCN de Bourgogne-Franche-Comté à Belfort, Centre de la Danse
Pierre Doussaint

Soutiens  DRAC Grand-Est, DAC Guadeloupe, DAC Martinique, DAC Guyane, Ville du Moule

Résidences et prêts de studios  AFSCO (Centre Culturel des Côteaux, Mulhouse), Illiade (Centre Culturel, Illkirch-Graffenstaden), Espace Django Reinhardt (Strasbourg), Maison des arts de Créteil, Conservatoire de Musique, Danse et Art Dramatique Huguette Dreyfus (Mulhouse), KarukeraBallet (Guadeloupe), Centre LE MA Guadeloupe, CDCN de Guyane, CCN de Biarritz, CND Pantin

« BAKANNAL BALLET »
Cie Difé Kako
Chantal Loïal

En accueil studio du 25 mai au 2 juin 2022

[tiret_separation]

OPENVIA Jeudi 2 juin à 19h30

[tiret_separation]

Au plus loin de ses souvenirs d’une enfance en Guadeloupe, Chantal Loïal se souvient de la période du Carnaval. Une musique se fait entendre, au loin. Des coups de fouet. Des sifflets. Des corps qui déboulent dans les rues, masqués et effrayants pour cette enfant d’alors, bien loin des images du carnaval vénitien et des représentations occidentales. C’était le carnaval des années 1970 en Guadeloupe, un carnaval syncrétique et transgressif.

Puisant ses racines dans les sociétés occidentales, repris et investi par une population descendant pour la plupart des anciens esclaves, il était cette rupture, cette brèche dans le temps commun qui ouvre à une autre vie temporaire faite de désordre, de renversement des interdits et des barrières sociales. Au-delà de ses aspects ludiques, folkloriques ou identitaires, il était aussi cet espace de rencontre entre les cultures, avec leurs heurts, leurs ruptures et leurs convergences.

Poursuivant une démarche de création autour du patrimoine culturel caribéen entamée il y a 25 ans, Chantal Loïal souhaite, dans ce nouvel opus, appréhender ces moments « hors normes » en confrontant les vocabulaires et identités singulières dont ils sont issus. Au travers de marqueurs comme le défilé et le bal, masqué ou non, les corps aux mouvements ancrés dans le sol rappelant leurs origines africaines seront mis en friction avec des corps aux codes gestuels marqués par la danse de cour et l’opéra ballet -berceaux de la danse classique – qui s’exposent aux 17e et 18e siècle dans les carnavals aristocratiques de « l’Europe Galante » notamment à Venise. S’élevant et s’enracinant au gré des échanges dans des jeux de verticalité, de linéarité et de circularité, les interprètes feront émerger, sur le rythme originel du battement du cœur, un lâcher prise en dehors de la norme et de l’ordre établi.

En faisant se rencontrer ces corps et en mettant à nu leurs singularités, Chantal Loïal entend mener plus loin encore son entreprise utopique de rassemblement des cultures et des langages, et faire émerger le vocabulaire nouveau d’un « Tout Monde » fertile.